MA SANTÉ Des Répercussions Cruciales sur la Santé des Populations

Les données scientifiques s’accumulent : le climat change, principalement en raison de l’activité humaine, et cette situation met directement en péril la santé des individus.

De fait, le réchauffement progressif de la planète et les aléas hydrométéorologiques (comme les vagues de chaleur, les inondations) ou géologiques (comme les glissements de terrain, l’érosion) qui en découlent s’attaquent aux fondements de la santé publique, puisqu’ils peuvent avoir des répercussions sur des éléments aussi cruciaux pour la santé que l’air, l’eau, les denrées alimentaires, le logement, ou les maladies.

En outre, les changements climatiques s’arriment de plus en plus à l’expérience quotidienne de monsieur et madame Tout-le-monde, si bien qu’au Québec, 24 % des 5 088 personnes interrogées lors d’un sondage téléphonique, en 2005, disaient déjà que les aléas liés aux changements climatiques altéraient leur état de santé de façon modérée ou majeure.

Au Québec, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) se préoccupe des conséquences sanitaires liées aux changements climatiques. L’un des objectifs du Programme de santé publique 2003-2012 vise à prévenir les problèmes de santé liés à des risques environnementaux émergents, dont les événements météorologiques extrêmes (p. 57). Le MSSS est aussi responsable du PACC –

Volet santé, c’est-à-dire du volet santé de l’Action 21 du Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques (PACC) du gouvernement du Québec.

Comment les changements climatiques agissent-ils sur la santé des individus?
Les changements climatiques agissent de diverses façons sur la santé des individus :

soit directement, comme le coup de chaleur826 chez les travailleurs durant une canicule ou les décès et les blessures attribuables à une avalanche;
soit indirectement, tels les problèmes respiratoires liés au smog lors de journées très chaudes et humides plus fréquentes828 et les gastroentérites associées à la contamination de l’eau potable lors de pluies diluviennes;

et même insidieusement, comme l’insécurité importante liée à la déformation de la piste d’un aéroport due à la fonte du pergélisol chez une population nordique largement tributaire du transport aérien pour l’approvisionnement alimentaire ou pour les évacuations médicales.

La section Ma Santé est composée de différentes sous-sections vous permettant d’en apprendre plus sur les différents impacts sanitaires des changements climatiques. Différentes sous-sections s’attardent aux différents aléas pouvant avoir des répercussions importantes sur la santé humaine, et celles-ci sont présentées dans le tableau ci-dessous.

La page Facteurs de vulnérabilité personnels identifie les vulnérabilités particulières pour différents groupes socio-économiques du Québec, tels que les personnes âgées, les enfants, les personnes défavorisées socialement et économiquement, etc.

  • Chaleur
  • Qualité de l’air
  • Maladies infectieuses
  • Événements extrêmes
  • Effets indirects

Les changements climatiques peuvent faire augmenter la sévérité de certaines maladies et le taux de mortalité par des vagues de chaleur plus sévères pendant l’été, notamment en raison du phénomène des îlots de chaleur urbains.

Le réchauffement moyen induira aussi une exposition accrue aux ultra-violets en raison du temps supplémentaire passé à l’extérieur, et devra aussi être pris en compte dans l’augmentation actuelle et future des cancers de la peau. Par contre, le couvert nuageux pourrait contrecarrer en partie cet effet.

Plus de détails dans la section Les effets de la chaleur.
Changements climatiques et organisation socio-sanitaire de la sécurité civile du Québec

Le réchauffement de la température, et surtout les aléas qui en découlent (p. ex., les pluies diluviennes, les inondations), entraînent de nombreuses répercussions en chaîne, notamment sur l’Organisation de la sécurité civile et sur le volet socio-sanitaire de cette organisation.

Au Québec, le système de sécurité civile repose sur un partage des responsabilités entre les différents acteurs, allant du citoyen au gouvernement.

En situation de sinistre, le citoyen peut être soutenu par sa municipalité (p. ex., en raison d’une entente avec certains organismes communautaires, comme la Croix-Rouge), laquelle peut à son tour compter sur le soutien des ressources gouvernementales (p. ex., les ressources du réseau de la santé) si requis.

Ces ressources sont coordonnées par l’Organisation régionale de la sécurité civile (incluant les Agences de la santé et de services sociaux, (ASSS)), ou par l’Organisation de la sécurité civile du Québec (OSCQ) (incluant le MSSS), selon que l’ampleur du sinistre justifie le recours aux Plans régionaux de sécurité civile ou au Plan national.

La mission santé en sécurité civile, l’une des 16 missions du Plan national de sécurité publique, vise à assurer et à coordonner le déploiement des ressources de manière à réduire la mortalité et la morbidité chez les personnes sinistrées, à déterminer toute situation mettant en danger la santé de la population, à mettre en place les mesures nécessaires à sa protection et à offrir des services psychosociaux aux sinistrés, à leurs proches, et à la population.

Elle s’appuie sur la Loi sur la sécurité civile (adoptée en 2001, en réponse aux recommandations de la commission Nicolet sur la tempête de verglas) et sur le mode d’organisation des services de santé et de services sociaux, basé sur 18 ASSS, 95 réseaux locaux de services (RLS) et 95 centres de santé et de services sociaux (CSSS).

La réforme des structures de la santé annoncée en 2014 pourra bien sûr venir modifier le tout.

Concrètement, la responsabilité de se rendre sur les lieux d’un sinistre de manière proactive, d’y démarrer la cueillette des informations et d’y évaluer les conséquences, les types de clientèles à desservir, et les besoins à combler incombe d’abord aux ressources les plus proches de l’action.

Pour le réseau de la santé, ce niveau local touche surtout les CSSS, incluant leurs points de services. Si les ressources du CSSS concerné ne suffisent pas, cet organisme demande le soutien de l’ASSS, laquelle active le processus intrarégional de concertation, de coordination et de communication.

Au besoin, l’ASSS fait appel à la collaboration d’autres CSSS, dans un esprit de partenariat et de réseautage, ou encore au plan ministériel, lorsque le soutien régional s’avère insuffisant.

Source: mon climat ma sante
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