LA CONSERVATION DES ALIMENTS : 5 ERREURS SOUVENT COMMISES
On a tous déjà fait un faux pas concernant la conservation de nos aliments. Quelquefois, on utilise un contenant inadéquat et notre aliment se défraîchit, alors qu’on espérait l’apporter comme lunch le lendemain midi.
Parfois, on congèle de grandes portions de nourriture en se sentant prêt à toute éventualité une fois l’heure des repas venue. Puis, trois mois plus tard, on culpabilise de tout jeter. On les avait oubliés, ces fameux restants…
On a quand même une bonne raison de commettre ce genre de maladresse: la conservation des aliments, c’est compliqué! Nous vous partageons quelques trucs pour ne plus tomber dans le piège des erreurs les plus communes.
1. Ranger ses aliments au mauvais endroit
Vous serez peut-être surpris d’apprendre que plusieurs d’entre nous n’ont probablement jamais rangé certains aliments à leur emplacement idéal.
- Les aliments qu’on ne range pas au bon endroit
- Les noix : idéalement dans le réfrigérateur
- Les concombres : sur le comptoir
- Les avocats : sur le comptoir
- La farine de blé : dans le réfrigérateur
Eh oui, les noix se conservent mieux dans le réfrigérateur que dans notre garde-manger. Leur huile rend leur goût amer si elles demeurent à la température ambiante.
Les concombres ont besoin de passer leur séjour sur le comptoir, puisque le froid les dégrade plus rapidement. Les avocats aussi doivent demeurer sur le comptoir pour mûrir à point.
La farine de blé, elle? On la réfrigère pour la conserver au-delà de trois mois. Désormais, on ne rangera plus notre épicerie de la même façon!
On ne peut pas se proclamer immédiatement expert en rangement des aliments. Avant, on doit savoir que les aliments ont une place spécifique à l’intérieur du réfrigérateur. D’ailleurs, on ne devrait pas empiler les fruits dans leur compartiment.
On laisse un espace autour de chacun pour éviter qu’un fruit, au contact d’un autre, mûrisse prématurément. Le même principe s’applique pour le congélateur: on distancie les différents produits pour permettre à l’air de circuler. Et attention, les aliments ne se congèlent pas tous. Par exemple, la mayonnaise, les aliments frits et la crème ne supportent pas la congélation.
2. Emballer ses aliments dans les mauvais récipients
Les récipients que vous utilisez auront un réel impact sur la conservation de vos aliments. Si les contenants ne sont pas assez étanches, vos restes ne dureront qu’une journée avant de changer radicalement d’aspect.
Pour la congélation et la réfrigération
Les contenants hermétiques protègent votre nourriture contre les brûlures de congélation. Les emballages en plastique de l’épicerie ne sont pas assez étanches pour préserver vos viandes au congélateur. Alors, la prochaine fois, retirez l’emballage original pour mettre à l’abri vos aliments dans des sacs refermables faits pour la congélation.
Eh oui, encore quelque chose à vérifier : vos sacs sont-ils conçus pour être congelés? Sur le marché, il existe des sacs refermables pour entreposer les aliments et d’autres pour les congeler. Regardez sur la boîte, c’est clairement indiqué.
Les sacs flexibles conservent aussi bien les liquides que les aliments solides. Par contre, on doit retirer le plus d’air possible avant de les mettre au froid, et l’on ne peut s’en servir plus d’une fois, car le plastique se détériore après quelques emplois.
Les contenants rigides sont réutilisables, mais, pour eux aussi, on doit vérifier s’ils se rangent au congélateur. Normalement, sous le plat, un logo en forme de flocon de neige nous l’indique. On privilégie les récipients rigides pour les liquides. Les fuites surviendront plus rarement avec ces contenants.
Pour l’entreposage
Ce n’est pas seulement au moment de la congélation qu’on doit penser à nos récipients. Les aliments secs doivent aussi être entreposés dans des contenants hermétiques pour les mettre à l’abri de l’humidité. On déteste tous manger des céréales ramollies et fades… Si on les range dans un pot bien scellé, elles se conserveront plus longtemps et ne perdront pas de leur croustillant!
- Les aliments qui gagnent à être bien entreposés
- Les céréales
- Les craquelins
- Les biscuits
- La farine
- Le sucre
- La cassonade est un peu capricieuse, vous pouvez la ranger dans un contenant, mais ne la retirez pas de son sac en plastique, puisque c’est à ce moment-là qu’elle durcit et devient dure comme le roc!
Pour le long terme
Les pots Mason sont un autre récipient à considérer pour la conservation de nos aliments. La mise en conserve préserve parfaitement nos différentes préparations, comme les confitures maison ou la sauce à spaghetti. On en profite pour cuisiner le double de la recette: la sauce à spaghetti sera prête pour les soirs de semaine où l’on manque de temps (ou d’énergie, avouons-le) pour cuisiner!
Les aliments en conserve se gardent entre 12 et 18 mois lorsque les pots sont bien scellés. Comment s’assurer qu’ils sont bien fermés? Lorsqu’ils refroidissent, les couvercles rentrent vers l’intérieur en produisant un bruit sec, un petit « pop! »
Si des bulles de gaz apparaissent dans votre préparation, c’est que la cuisson a été insuffisante. Dans ce cas-là, on ne peut consommer le produit. Effectivement, la technique de mise en conserve prend du temps et elle s’apprivoise lentement.
Malgré le fait qu’on doit s’armer de patience, on s’assure que nos aliments mis en conserve garderont leur valeur nutritive longtemps. Une fois notre préparation réussie, on se récompense en montrant fièrement notre joli pot de confiture à toute la maisonnée! Vos recettes feront sensation et elles seront à la portée de tous, prêtes à être dégustées. L’autre avantage nous poussant à choisir la mise en conserve : on profite d’aliments d’ici même lorsqu’ils sont hors saison.
3. Gaspiller malgré tout
On conserve nos aliments dans tellement d’endroits (réfrigérateur, armoires, cave, second congélateur) qu’on en oublie souvent et en jette beaucoup.
Pour prévenir cette perte, on répertorie tous les produits présents dans notre garde-manger dans un tableau que l’on peut remplir à la main. Ainsi, la liste se modifie aisément! Pour écouler ses provisions, on élabore le menu de la semaine en fonction de ce qu’on possède déjà. On ne consulte les rabais dans les circulaires qu’en deuxième lieu.
Faire la rotation des conserves
On achète certains produits même s’ils ne figurent pas sur notre liste d’épicerie en se disant qu’on les aura en cas de besoin.
Par contre, trop souvent, notre prévoyance s’avère inutile. On oublie que ces aliments étaient dans notre garde-manger, et c’est trop tard pour les utiliser…
Pour contrer ce gaspillage, on peut effectuer une rotation des produits lorsqu’on range nos courses. Si vous avez déjà une soupe en conserve, placez la nouvelle en dessous afin de consommer l’ancienne en premier.
Conserver selon notre consommation
Autre astuce, on congèle nos restants en portions individuelles. Ainsi, on peut ensuite dégeler uniquement ce dont on a besoin. Même astuce pour la viande: dès notre arrivée de l’épicerie, on sépare les morceaux de viande en fonction de notre consommation future.
De cette façon, on évite d’affronter le paquet économique dans lequel toutes les poitrines de poulet sont toujours prises ensemble alors qu’on n’en veut qu’une seule.
4. Ne pas connaître les dates de péremption
Chaque aliment possède ses propres caractéristiques pour ce qui est du temps ou du lieu de conservation. Ce qui s’applique pour un ne s’applique pas nécessairement pour l’autre. En plus, les règles changent si l’aliment est cuit ou cru, avec ou sans sauce, congelé ou décongelé…
Par exemple, le poulet cuit se conserve trois ou quatre jours dans le réfrigérateur, mais seulement un ou deux lorsqu’il est imbibé de sauce. Le poisson gras, comme le saumon, se conserve un ou deux jours au réfrigérateur et deux mois au congélateur. Tandis que le poisson maigre, comme le tilapia, se garde jusqu’à trois jours réfrigéré et jusqu’à six mois congelé… Les caractéristiques des aliments comptent beaucoup dans la durée de conservation!
Doit-on toujours se fier à la date de péremption?
La date de péremption est, souvent, un bon indicateur. Toutefois, elle ne fait pas toujours l’unanimité dans le monde agroalimentaire. Vous avez sans doute déjà entendu dire qu’un yogourt, par exemple, est encore consommable même une fois la date de péremption dépassée.
En vérité, il y a un moyen simple de savoir si l’on peut consommer ou non un aliment lorsque la date est expirée depuis quelques jours. Il existe deux types d’indication sur les produits. D’abord, il y a l’inscription « à consommer jusqu’au », qui est la date limite de consommation. Dans ce cas-là, on ne devrait pas prendre de chance et jeter le produit. Par ailleurs, il y a aussi la mention « de préférence avant le », qui est, en fait, la date limite optimale. L’aliment sera meilleur et plus frais avant cette date, mais toujours consommable après ce laps de temps. Ces quelques mots apportent une nuance importante!
La durée de conservation des légumes
Les légumes frais ne se gardent pas très longtemps. Pour pallier ce problème, vous pouvez opter pour les légumes surgelés qui conservent leur pleine fraîcheur jusqu’à trois semaines! Si l’on choisit les légumes frais, on doit connaître leur date de péremption, puisqu’elle n’est pas inscrite sur ces aliments. Ne vous fiez jamais à l’odeur ou à l’aspect des aliments pour déterminer s’ils sont encore consommables, ces indices, en général, nous induisent en erreur.
La durée de conservation des viandes
Pour les viandes et les poissons, on peut s’en remettre aux dates de péremption inscrites sur l’emballage. Toutefois, s’ils sont congelés plusieurs semaines, il est difficile de savoir si on peut les consommer. Leur durée de conservation est donc importante à connaître.
Pour éviter d’apprendre ces différentes dates par cœur, imprimez ce thermoguide pour l’afficher sur votre porte de réfrigérateur.
Pour les restants, ils doivent être réfrigérés en moins de deux heures. Il n’est pas question que nos futurs lunchs demeurent trop longtemps sur la cuisinière. Aussitôt qu’on termine notre dernière bouchée, on s’affaire à ranger nos restes. En même temps, on en profite pour étiqueter le nom du plat et sa date de création sur le récipient afin de savoir, même après quelques jours, si le repas est encore comestible.
Certains aliments nous demandent beaucoup moins de gestion, car ils se préservent longtemps. La moutarde sèche se conserve trois ans, et le sucre et le vinaigre, deux ans! Moins de soucis à se faire de ce côté-là, mais on doit tout de même s’en souvenir le moment venu.
5. Recongeler un aliment
L’erreur à ne jamais commettre, c’est de congeler deux fois le même aliment. Notre santé en dépend! Recongeler n’importe quel produit augmente la prolifération de bactéries.
Donc, manger un produit recongelé peut forcément nous rendre malades. On peut éviter une intoxication alimentaire en retenant ceci: on ne congèle jamais deux fois le même produit!
Si l’on souhaite remettre de la viande au congélateur, on doit la cuire préalablement. Autre exception : on peut la recongeler si elle a très peu dégelé, c’est-à-dire si des cristaux de glace sont encore présents. Dernier conseil : pour décongeler la viande, on la met idéalement dans le réfrigérateur et non sur le comptoir, puisque les bactéries se multiplient dès que la température est au-dessus de 4°C. C’est la situation qu’on souhaite éviter, bien sûr!
Voilà beaucoup de choses auxquelles penser en matière de conservation des aliments. On devra fournir des efforts pour changer quelques-unes de nos habitudes afin de ne plus commettre ces erreurs.
Notre santé, la qualité de nos aliments et nos économies dépendent de notre manière de préserver nos aliments. Toutes les raisons sont bonnes pour s’en préoccuper attentivement.
Et vous, comment gérez-vous vos provisions? Faites-nous part de vos trucs sur la conservation des aliments!