Le 31 décembre 2019, plusieurs cas de pneumonie ont été signalés en Chine, plus précisément à Wuhan (capitale de la province du Hubei), qui se trouve au centre du pays.
Très vite, il a été confirmé qu’il s’agissait d’un nouveau coronavirus jamais diagnostiqué chez l’humain. On se réfère à ce virus de deux façons: en parlant du «nouveau coronavirus 2019» ou bien du «nCoV-2019».
Voici ce qu’il faut savoir sur le sujet au moment d’écrire ces lignes, le 28 janvier 2020.
Un coronavirus, c’est quoi?
Le 2019-nCoV fait partie de la «grande famille» des coronavirus. Il s’agit de virus pathogènes qui entraînent chez l’humain différentes maladies, des rhumes «classiques» jusqu’à des infections pulmonaires beaucoup plus graves provoquant par exemple, des syndromes respiratoires aigus sévères (SRAS). Le terme «corona» fait référence à sa forme en couronne (corona en latin).
Il y a eu d’autres formes de coronavirus qui ont fait parler d’eux il y a quelques années, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) en 2012 notamment.
Tout a commencé sur un marché
Le nouveau coronavirus est apparu chez des clients du marché aux poissons de Wuhan, il s’agit d’un endroit où se vendent également d’autres animaux tels que des oiseaux, des serpents, ou encore des lapins.
Il s’agit d’une maladie animale transmissible à l’être humain. Certains journaux chinois ont souligné le fait qu’on trouvait sur ce marché de nombreuses espèces animales comme des civettes ou des chauves-souris, dont la vente est illégale.
Les symptômes du nouveau coronavirus 2019
Parmi les symptômes les plus courants du nouveau coronavirus, on trouve:
- De la fièvre;
- De la toux;
- De le difficulté à respirer;
- Des courbatures.
Traitement du nouveau coronavirus 2019?
Il n’existe pas à l’heure actuelle de vaccin pour se protéger contre le nouveau coronavirus? Selon le gouvernement québécois «La plupart des personnes atteintes d’une maladie courante causée par un coronavirus humain se rétabliront par elles-mêmes.
Des traitements de support peuvent toutefois être offerts.»
Moyen de transmission
Au regard des dernières informations et des derniers rapports médicaux, il apparaît que la transmission entre humains est bien réelle, un fait qui a été confirmé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Cela dit, la facilité avec laquelle cette transmission a lieu n’a pas encore été mise en évidence. Il va falloir attendre l’évolution de la maladie pour en comprendre plus précisément son niveau de transmissibilité et sa virulence.
Ce que l’on sait en revanche, c’est que les coronavirus se transmettent généralement entre humains à l’occasion de contacts rapprochés (en se serrant la main, via les voies aériennes, la toux et les éternuements).
Période d’incubation du virus
Selon les renseignements disponibles au moment d’écrire ces lignes, il semblerait que le temps d‘incubation se situe entre 2 et 14 jours, avec une moyenne estimée à 7 jours.
La réaction des autorités chinoises pour lutter contre l’épidémie
La Chine a pris des mesures pour contenir l’épidémie. La ville où tout a commencé, Wuhan et ses 11 millions d’habitants, ont été coupés du monde par un cordon sanitaire.
La zone de confinement est cependant plus large et concerne plus de 56 millions d’habitants. Dans cette zone, les transports publics se sont arrêtés, les gares ont été fermées et habitants ont été invités à ne pas sortir de chez eux.
L’Organisation mondiale de la santé travaille en étroite collaboration avec la Chine et suit activement la situation dans le pays.
Situation au Canada et au Québec
Deux cas de coronavirus ont pour le moment été rapportés au Canada. Les deux personnes dont il est question avaient fait un voyage à Wuhan avant de revenir à Toronto où elles sont soignées.
L’Agence de la santé publique du Canada travaille de pair avec l’Ontario et des partenaires internationaux, dont l’Organisation mondiale de la Santé, pour surveiller de près la situation.
Il n’y a pas de cas déclarés au Québec pour le moment
Un pic à venir
L’épidémie pourrait atteindre son pic «dans une semaine ou 10 jours» avant de refluer, selon un scientifique chinois cité mardi par un média d’Etat.
Quels sont les risques pour le Canada?
Selon le gouvernement «Le Canada n’a pas de vols directs depuis Wuhan, et le volume de voyageurs arrivant indirectement de Wuhan est faible. […]
Les Canadiens devraient toujours informer leurs prestataires de soins de santé de leur voyage s’ils tombent malades après leur retour au Canada.
En particulier, les Canadiens devraient informer leurs prestataires de soins de santé de leurs symptômes, de l’endroit où ils ont voyagé ou vécu, et s’ils ont été en contact étroit avec une personne malade ou ont eu une autre exposition à haut risque comme un contact direct avec des animaux ou leurs excréments ou sécrétions (par exemple, lors d’une visite dans un marché ou une ferme d’animaux vivants).
De nouvelles mesures ont été mises en œuvre dans trois aéroports canadiens – les aéroports internationaux de Toronto, Montréal et Vancouver – pour aider à identifier les voyageurs qui reviennent au Canada et qui pourraient être malades et pour sensibiliser les voyageurs à ce qu’ils doivent faire s’ils tombent malades.
Tout voyageur arrivant au Canada qui aurait pu se trouver à Wuhan entrerait généralement au Canada par l’un de ces trois aéroports internationaux».
Évitez tout voyage
Le gouvernement du Canada recommande d’éviter «tout voyage dans la province du Hubei y compris dans les villes de Wuhan, de Huanggang et d’Ezhou, en raison de l’imposition de sévères restrictions de voyage visant à limiter la propagation d’un nouveau coronavirus».