Guide des Traditions de Noël Québécoises

Guide des Traditions de Noël Québécoises
La période des Fêtes est autant synonyme de traditions de Noël que de réjouissances. Depuis des siècles, les Québécois ont raffiné certaines traditions qui, maintes fois répétées, font partie des moeurs. Petit survol d’un Noël et des traditions québécoises.

L’arbre de Noël : une tradition classique
Il y a seulement quelques décennies, le père de famille empoignait une hache et partait seul, ou avec sa conjointe et ses enfants, un dimanche, pour choisir un sapin de Noël dans la forêt. Cette tradition de Noël est depuis répétée maintes et maintes fois!

L’arbre devait être le plus beau possible, avec des branches bien fournies. Si l’arbre idéal était difficile à trouver, il fallait aussi le ramener, dans la neige, sans trop l’endommager. Et gare à ceux qui ramenaient une épinette. Ils devenaient rapidement la risée de leurs proches.

Une fois à la maison, toute la famille décorait le sapin. Boules, lumières, « glaçons » et petites figurines étaient accrochés à ses branches. Puis, une fois dépouillé, l’arbre se retrouvait à l’extérieur, vers le 6 janvier.

Le père Noël : un bonhomme de tradition 
Vêtu de rouge et portant une longue barbe blanche, ce sympathique personnage est le pendant de Saint-Nicolas, populaire dans plusieurs pays d’Europe.

  • Dans la tradition de Noël québecoise, le père Noël quitte son domaine du Pôle Nord pour visiter tous les foyers de la Terre, sur les douze coups de minuit, et distribuer des cadeaux aux enfants sages. Heureusement, il bénéficie de plusieurs fuseaux horaires pour accomplir sa lourde tâche.
  • Lors de son passage, il entre par la cheminée et dépose des cadeaux sous le sapin. Certains ont même poussé cette tradition de Noël en ramonant la voie d’accès, le 24 décembre en journée.
  • Cette tradition de Noël a été modifiée dans certains foyers, au cours des années soixante et soixante-dix. Avec le chauffage électrique, des résidences plus récentes n’étaient pas munies de cheminées, au grand dam des enfants. Des parents ont donc eu l’idée de laisser une petite ouverture à l’une des fenêtres de la maison, ou d’adresser une clé au père Noël, afin que le bedonnant personnage puisse entrer.
  • Mais comment le remercier pour sa générosité? En lui laissant un petit goûter! Comme le veut la tradition québecoise de Noël, plusieurs familles déposent un verre de lait et un biscuit sous l’arbre. Chez les Québécois d’adoption originaires de France, le goûter se compose d’un verre de vin et d’une orange. Le personnage légendaire n’a qu’à déguster les offrandes, en tout ou en partie.
  • Les enfants, c’est connu, sont fébriles dans les heures qui précèdent la distribution des cadeaux. Ils ont peine à dormir et guettent le traditionnel du père Noël. Certains l’ont vu, d’autres non.
  • Dans plusieurs foyers, un costume de père Noël, porté une fois par an, attend qu’un père, qu’un oncle, qu’un ami l’endosse pour la tradition, mais surtout pour le bonheur des tout-petits.

    Les cadeaux : offrir le bonheur en tradition

Les traditions de noël reliées aux cadeaux ont évolué avec la commercialisation des Fêtes.

  • Voilà un siècle, les enfants, excités, suivaient la tradition d’accrocher un bas au manteau du foyer ou déposaient la pièce de vêtement au pied de l’arbre. Le père Noël y glissait alors des pommes et une orange, un fruit de luxe pour le Québec de l’époque. Les parents n’hésitaient pas à dépenser plusieurs sous pour s’en procurer. Cette tradition est presque complètement disparue.
  • Si les pommes et les oranges ont été remplacées dans la tradition québecoise par des cadeaux plus commerciaux, plusieurs familles attendent minuit pour les déballer. D’autres le feront au retour de la messe de minuit.
  • Une tradition de Noël a vu le jour au 20e siècle et est malheureusement en voie de disparition. En septembre, des grandes chaînes de magasins adressaient, à tous les foyers, un catalogue de Noël. Les enfants faisaient des listes et en rêvaient durant des mois.

 

La messe de minuit : une tradition pleine de sens
S’il est une tradition de Noël québecoise qui persiste, c’est bien celle de la messe de minuit. Elle demeure le rendez-vous de toute une communauté. Et, si les églises sont plutôt peu fréquentées tout au long de l’année, il n’est pas rare que les fidèles doivent jouer du coude, ou arriver tôt – parfois une heure en avance – pour avoir une place dans le temple religieux.

  • Dans certaines localités plus populeuses, les prêtres ont ajouté une seconde messe de minuit pour Noël, célébrée à 20 heures, pour accommoder les fidèles.
  • La messe de minuit demeure un moment de retrouvailles. Les enfants du village, partis vers d’autres localités, reviennent souvent dans la parenté lors de cette période. La cérémonie religieuse devient alors prétexte et tradition pour des rencontres entre personnes qui se sont perdues de vue depuis un an.
  • Si, depuis quelques années, la messe de minuit ne compte d’un seul office religieux, les prêtres célébraient jadis, selon la tradition, trois messes consécutives à compter de minuit. Imaginez l’impatience des enfants et de certains adultes! Faites-vous plaisir, relisez Les Trois Messes basses d’Alphonse Daudet (1870) pour en saisir toute la fébrilité.

    Le réveillon : une tradition festive

Une fois de retour à la maison, après la messe de minuit, enfants et parents ouvrent les cadeaux, puis tous se retrouvent autour de la table pour le traditionnel menu de Noël.
Dinde, atocas (canneberges), pâté de viande et bûche de Noël font suivent la tradition québecoise et font la joie des convives. Aujourd’hui, le menu parfois est plus élaboré, mais la tradition persiste.
Le classique gâteau aux fruits remonte au début du 18e siècle.

Noël et la foi : créer ses propres traditions
Certaines religions fêtent plus ou moins Noël et ses traditions.

Noël chez les protestants
La nuit, à l’aube et au matin, les protestants sont invités à partager des repas pour commémorer la Cène.
Si la crèche est absente, l’arbre y est bien présent. Il symbolise le paradis d’Adam et d’Ève, de même que le bien et le mal.
Dans certaines églises, les cadeaux sont distribués le dimanche précédant la fête. D’autres recommandent le partage de 13 desserts.

Noël chez les Juifs
Chez les familles de confession juive, la tradition veut qu’on ne fête pas Noël. Toutefois, les croyants soulignent l’Hanoucca (Hanouka), ou la Fête des Lumières.
La tradition veut qu’on allume huit bougies, à raison d’une par jour. Une fois toutes les chandelles allumées, les croyants se réunissent autour d’un bon repas et distribuent monnaie et cadeaux aux enfants, sans y être obligés par une mtsiva.
Cette fête est soulignée à des dates différentes, année après année, généralement en décembre.
Certains Juifs intègrent toutefois quelques éléments païens à leurs traditions, le 25 décembre.

Noël chez les musulmans
Les musulmans ne fêtent pas Noël. Toutefois, contre les traditions, des familles n’hésitent pas à se procurer un arbre, à le décorer et à donner des cadeaux aux enfants. Certains vont même jusqu’à avoir recours au père Noël pour distribuer les présents offerts le 25 décembre.

Noël chez les néoquébécois
Avec des traditions de Noël de plus en plus présentes en sol québécois, les immigrants fêtent également les Fêtes à leur façon.

Noël chez les Italiens
Au Québec, plus de 200 associations s’efforcent de garder la langue et les traditions de Noël culturelles de chacune des régions d’Italie.

Les décorations, dont la crèche (il présepio), prennent une grande place, de même que le sapin, tradition de Noël d’influence nord-américaine.
Si le père Noël est présent, « la Béfana » (vieille femme dite sorcière parce qu’elle n’a pas accueilli la Sainte Famille) fait partie des traditions de Noël. C’est elle qui distribue les cadeaux à tous les enfants.
Les bas de Noël sont également populaires, mais ils sont accrochés la veille de l’Épiphanie, le 6 janvier et la « Béfana » passe pour les garnir. Selon son comportement, l’enfant trouve dans son bas des fruits (oranges, clémentines) et des friandises pour les bonnes actions, mais quelquefois du charbon pour le côté négatif.
Au même titre que les chrétiens, les Italiens suivent la tradition de se rendre à la messe de minuit.

Noël chez les Haïtiens
Pour la communauté haïtienne, la fête de Noël est d’abord et avant tout une fête religieuse passée en famille. À la messe de minuit, tous les gens sont bien vêtus, et ils le font avec respect et fierté.

À la maison, l’arbre de Noël et les décorations de tradition sont de mise. À l’origine, on partait couper l’arbre dans le parc de Macaya, pour le décorer ensuite à la maison. Ces décorations sont axées sur l’aspect religieux de la fête. Nous y trouvons donc la crèche et les personnages sacrés traditionnels.
En ce qui a trait aux cadeaux et aux différentes surprises, ceux-ci seront plutôt réservés pour le jour de l’An, lors de promenades joyeuses de famille en famille pendant lesquelles seront échangées « les étrennes ».
Une chanson traditionnelle émouvante intitulée Tonton Nwèl, généralement entonnée par les enfants et qui parle des plus démunis, demande à Papa Noël de passer les voir cette année, puisque l’année dernière, il a oublié de le faire… Jwayeu Nwèl!

Noël chez les Grecs

Selon la tradition, plusieurs personnes d’origine grecque pratiquent encore aujourd’hui 40 jours de jeûne durant la période de l’Avent. La fête de Noël est donc attendue avec impatience.
Les arbres de Noël et les décorations traditionnelles sont également très populaires auprès des Montréalais d’origine grecque.
Les cadeaux de Noël étaient autrefois peu offerts, mais au fil des années, la tradition est devenue un calque de celle des Québecois. Les cadeaux sont échangés à Noël et le 1er janvier, jour de la Saint-Basile.
Lorsque les gens se rencontrent à Noël et au Nouvel An, la tradition veut qu’ils se saluent en disant Hronia polla, qui signifie « nombreuses années de bonheur ».
La saison des Fêtes bat son plein à partir du 6 décembre, fête de Saint-Nicolas et dure jusqu’au 6 janvier, fête de l’Épiphanie.
Avant Noël, certains enfants suivent la tradition de chanter Noël (Kalanda) et vont dans des commerces grecs pour recueillir des dons pour des organismes de charité. Le Jour de la Saint-Basile (Jour de l’An) est un encore un temps pour la fête et les cadeaux. Saint-Basile est le père Noël des Grecs.

Noël chez les Hispaniques
Chez les Latins, les traditions de Noël sont les mêmes que celles des Québécois. Ce sont toutefois les aspects religieux et le regroupement familial qui prédominent.

Le 24 décembre, la messe de Noël est célébrée à 21 h pour célébrer la naissance de Jésus.
Après la cérémonie, on suit la tradition de prier en famille, au retour à la maison. Le repas est ensuite partagé (toujours en famille) avec dinde, salades et riz.
Les cadeaux sont offerts dans la nuit sous forme de « libre échange ». Le 25 décembre, il y a un déjeuner à la maison avec panettone (pain italien sucré aux fruits) fruits secs, noix, etc. En ce qui concerne les traditions du 1er de l’An, les gens font la fête souvent à l’extérieur avec les amis et/ou les parents. Feliz Navidad!

Pour en savoir plus..Visitez…Guide des Traditions de Noël Québécoises

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